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We live with Elvis & guess what, il n'est même pas gros.
28 septembre 2010

Gregg Araki, would you marry me?

 

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A chaque fois que je me fais un thé (ou un café bien chaud et trop sucré), c'est souvent le moment où mon esprit constipé se relâche avec un grand "aaah" de complaisance et où l'idée d'ingérer passivement un truc chouette grimpe dans ma tête comme Justin Bieber dans le Top Quarante. Donc bon quand j'ai la flemme je zappe sur Arte et je regarde le zizi des singes d'Afrique avec un oeil vivace et attentif d'écolier qui s'instruit, mais parfois aussi je me lance ce défi, "regarder un bon film". Avec la musique The Final Count Down qui se déclenche toujours, bien entendu, dans ces moments de tension intellectuelle ardus. Musique que vous aurez donc dans la tête tout au long de cet article.

Everytime i make myself some tea (or some over sugared coffee), there's always a moment when my constipated mind relaxes and triggers the need for some simple movie watching as quickly as Justin Bieber would go up in the Billboard. If i happen to be lazy, i'll just turn on Arte and watch some Monkeys with their willies wandering in the jungle. And i'll watch with the conviction i'm a serious student. But sometimes, i'm ready to watch something challenging. "The Final Countdown" starts playing in my head. As it will be playing in yours throughout this review.

Dans un de ces moments là, nous avons donc regardé The Doom Generation de Gregg Araki puisque je ne l'avais jamais vu et que j'en avais toujours eu secrètement honte. Ce film sera le premier d'une longue bibliothèque de: "Qu'est-ce-que je peux bien regarder quand je n'ai rien d'autre à faire?", qui s'agrandira au fil du blog et de nos errances nocturnes. Et même si je ne vous ai pas convaincu de passer 2h devant votre écran pour regarder ces films, au moins vous aurez vu de jolis screen, écouté de bonnes BO et vous repartirez triomphants et intrigués.

In one of those moments, we choose to watch "The Doom Generation" by Gregg Araki mainly because i had yet to see it and believe me, i had always kept this shameful secret for myself. This movie review is one of many to come which, basically, will correspond to a mood like: "Which movie will i watch to compensate for this lazyness ?" and will, we hope, at least satisfy your visual needs thanks to our screenshots, commentaries and soundtrack excerpts, at best try to make you spend 2 thrilling hours.


  • TRACKLIST:________________________________________________________CAST:
  • Coil - First Dark Ride_____________________________________________James Duval
  • The Verve - Already There____________________________________-___Rose Mc Gowan
  • Aphex Twin - On_______________________________________________Jonathan Schaech
  • The Jesus and Mary Chain - Penetration

 

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Rapidement on y vient, le triangle de trois personnages. Jordan White, Amy Blue, Xavier Red. Ironiquement, les couleurs du drapeau américain. Chez Araki, la violence est toujours contrebalancée par un symbolisme très fort et quasi-poétique, d'une justesse simple et plutôt étonnante: le choix du triangle social ne m'étonne qu'à peine. Il représente aussi bien la direction et la pénétration que la femme. Trois idées directrices du film, trois lignes de temps qui s'interposent: le sortir de l'enfance, l'adolescence, l'adulte. Au travers de son point central, Amy, et de la seule façon d'exprimer ses émotions: le sexe. Ces trois personnages sont ainsi eux-mêmes des échos, des figurines représentant chacun une idée et sa réalisation (ou destruction).

 

So here we are, discovering the persona triangle formed by Jordan White, Amy Blue, Xavier Red. Ironically, the US flag colors. With Araki, you always get a balance between violence and symbolism close to poetry. Very subtle, very true and very straightforward. The Social Triangle as backbone to the movie actually doesn't surprise me a bit. It represents direction, penetration as well as the woman. Three fundamental ideas, three compulsory timelines: the end of childhood, adolescence, adulthood. Phases analyzed through its central point, the movie's prism: Amy who expresses her feelings in the most primitive manner: sex. These three characters become echos, figurines, each representing an idea and its application.

 

. Jordan White: La pureté / L'Amour.
. Amy Blue: Epicentre du film, la Femme et le Désir.
. Xavier Red: La Désillusion, mais aussi la Passion.


. Jordan White: Purity / Love
. Amy Blue: Epicenter of the Story, the Woman and Desire 
. Xavier Red: Disillusionment, but also Passion 

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La fuite, ou la découverte, voilà ce qui encadre le film.

Road Movie avant tout, Xavier, Jordan et Amy ne cessent de partir précipitamment d'endroits en endroits pour fuir des agresseurs sortis de nul part, qui les poursuivent avec acharnement, persuadés qu'ils sont de connaitre Amy. Prends-en pour ton grade si tu es un garçon: la femme fait partie de ton accomplissement mais surtout, est ta malédiction nous balance Araki (ça prend tout son sens avec la scène finale mais je ne suis pas aussi sadique). Les parents sont inexistants, il n'y a d'autres protections que la violence et le mensonge. Et le seul réconfort passe par le corps, sanctuaire d'intimité où chaque personnage devient tout de suite plus humain, plus touchant. Le sourire vulnérable, plein d'amour et de complicité que nous offre Rose McGowan entourée des deux garçons est sans doute un des plus justes du cinéma (si). Seulement il y a le monde, écrasant.

Road Movie foremost, Xavier, Jordan & Amy can't stop going from place to place, protecting themselves from attackers that come out of the blue, that pursue them with relentlessness, convinced they know Amy as well as Amy know them. Its not easy to be a boy with Araki (cf the ultimate scene of the movie, but i'm not that sadist). Forget the parents, they don't exist in "The Doom Generation", their only protection remains violence and lies. Their only comfort lies in the body, intimacy where each character becomes more human, more touching. The vulnerable smile, full of love and of complicity that Rose McGowan delivers, surrounded by the boys is probably one of the most correct that i've seen in cinema (believe me). But there's the world, that crushing world.

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La chose qui m'a le plus frappée est le fait que tout le film ou presque se déroule de nuit ou dans des endroits clos et sombres, et ce sans même que nous le remarquions vraiment. Juste "comme ça", Araki nous balance dans une atmosphère à l'orée des comics et du surréalisme où les seules lumières, celles de la jeunesse, sont des néons crus, violents et vulgaires. Et nous désarçonne en faisant intervenir sous un soleil éclatant la première scène où les trois héros sont véritablement confrontés - et touchés - par la mort (et donc aussi par la vie). Cette scène reste d'ailleurs malgré la violence continue la plus dure du film; on nous fait bien comprendre que c'est l'unique fait qui fasse véritablement lumière dans le cerveau des personnages: le cauchemar n'est pas la mort, nous dit Araki, mais le chemin qui y mène. Autrement dit, devenir adulte.

The thing that struck me the most is that the whole story takes place at night, in closed and dark  places, without the viewer really realizing it. In the most natural way ever, Araki make us plunge into a world full of comics, surreality where the only lights, those of the teenagers, are the brutal and vulgar neons. He takes us by surprise with the opening scene, full of sunlight and where the three protagonists face death (thus life). This scene remains throughout the movie and its violence. Araki make us comprehend that this scene is the only one that lives in the character's skull. Death isn't the nightmare, tells us Araki, it's the path that brings us to it. In other words, becoming an adult.

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*

"I love you" can mean a lot of things... like "you'll do 'till someone better comes along," or "I can't describe how I really feel but I know that I'm supposed to say this," or "Shut up, I'm watching TV."

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